Restauration

Au fil des siècles, différentes opérations de rénovation se sont succédées.
Les derniers travaux, réalisés en 2018 et 2019 ont fait suite à des problèmes d’infiltration et de présence de salpêtre sur l’ensemble du bâtiment. Avec l’appui des Monuments Historiques, la charpente a été traitée, le lattis changé, la zinguerie remise en état, des nouveaux gardes neiges installés et 32 000 tuiles biberschwanz spécialement fabriquées pour FELDBACH ont été posées. La présence de l’échafaudage a également permis la rénovation des vitraux et quelques travaux de maçonnerie. Le montant total des travaux s’est élevé à un peu plus de 455 000-€. La Région, la DRAC, la Fondation du Patrimoine, les Mécènes du Sundgau, et les associations du village ont soutenu financièrement le projet. 

La réfection du parvis, en très mauvais état, a été réalisée en 2021.

L’église restaurée a solennellement été inaugurée le 3 juillet 1977 par Mgr Brand Evêque auxiliaire.

Source: https://www.archi-wiki.org/Adresse:Eglise_Saint-Jacques_(Feldbach)

Historique du bâtiment

” L’église Saint-Jacques est ce qui reste d’un prieuré clunisien fondé par Frédéric Ier, comte de Ferrette, en 1145.

Au XIIe siècle, le Sundgau est le domaine des comtes de Ferrette, la région est intégrée à l’évêché de Bâle. Le prieuré de Feldach a été administré par la puissante abbaye de Cluny pendant tout le Moyen-Age, il abritait une trentaine de moniales. En 1790, le prieuré a été fermé et l’église devient paroissiale.

L’église a retrouvé son intégrité d’origine après une importante restauration débutée en 1966 et achevée en 19771.

L’église, telle qu’elle se présente actuellement, correspond à l’édifice primitif construit entre 1140 et 1150, un mur transversal en moins.

Transformations

– en 1721 et en 1834, suite à d’importantes inondations, le sol de l’église fut surélevé par deux fois1 de 1,10m et le caveau des comtes comblé.

– au cours du XVIIIe siècle, l’absidiole nord est détruite, des fenêtres sont agrandies et 3 arcades sont percées dans le mur sud de l’ancien chœur des moniales1.

– entre 1840 et 1870 l’absidiole sud est démolie.

– en 1862, l’architecte Risler Tournier remplace l’ancien campanile par un autre, en façade1.

– entre 1887 et 1889, l’édifice est restauré par l’architecte Charles Winkler : l’abside du chœur est détruite et reconstruite, 3 arcades sont percées dans le mur nord du chœur des moniales et le pignon est refait1.

– en 1909-10, un nouveau clocher hors œuvre est construit en style néo-roman par l’architecte Heinrich Joerg d’après le projet de Winckler1.

Descriptif architectural

L’église a été construite avec une pierre calcaire du Sundgau.

En plan, l’église Saint-Jacques présente la forme d’une basilique à trois nefs, terminée à l’est par une abside principale, les absidioles latérales sont détruites. La nef est bordée d’arcades supportées par quatre colonnes du côté occidental et six piliers du côté oriental.

L’église sauf l’abside n’est pas voûtée, ses plafonds sont à poutres apparentes.

Intérieur

L’église montre montre nettement l’ancien usage partagé entre les moniales et les fidèles. Un mur transversal partage la nef en deux ainsi que les bas-côtés. Côté choeur, les stalles des religieuses s’appuyaient sur le mur tandis que l’avant-nef était réservée aux laïcs. “La forme et le rythme des fenêtres soulignent la destination des trois parties: nef des laïcs, choeur des bénédictines et sanctuaire flanqué de chapelles.”

Le décor intérieur est d’une grande sobriété et se concentre sur les chapiteaux. Les motifs décoratifs ont des similitudes avec ceux que l’on trouve dans des édifices de Franche-Comté et de Bourgogne.

Les sculpteurs choisis par l’abbé de Cluny et le comte de Ferrette n’ont pas agi selon la tradition rhénane;

Eglise catholique Saint-Jacques-le Majeur classée monument historique par arrêté du 6 décembre 1898. J.O. du 16/02/19304

La notice du dossier d’inventaire précise: “prieuré de bénédictines Saint-Jacques-le-Majeur, puis église paroissiale”. “